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Montréal envahit par les photographies de Cédric Delsaux !

Après plusieurs expositions en France, dont d’autres qui seront en cours prochainement, c’est au tour des Montréalais de découvrir ce talentueux photographe. Depuis la fin de l’année 2012, pas moins de trois expositions figurent dans la ville, avec des tirages grand format exposés à l’extérieur dans trois différents lieux.

Les expositions sont présentées par le Mouvement Art Public (MAP) et comme il se décrit, le MAP est un collectif dédié à la promotion de la culture par des stratégies de revitalisation urbaine. Le MAP présente donc en majorité des artistes internationaux et quelle chance qu’il ai découvert Cédric. Le MAP est présent dans différents sites, dont une quarantaine d’abribus, l’entrée du pont Jacques-Cartier, sur la rue Papineau et le Boulevard Monk.

Trois autres lieux de la ville sont donc empreints des œuvres de Delsaux.

Au marché Atwater, situé dans l’ouest de la ville, nous pouvons admirer treize photographies de la série Dark Lens avec notamment The Falcon’s Hiding Place, image dont nous retrouvons sur la couverture de son livre Dark Lens, un best-seller s’étant vendu à plus de 10 000 exemplaires dans le monde.

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Neuf autres photos de cette série mettant en vedette d’autres vaisseaux et personnages Star Wars font également partie du paysage du marché Maisonneuve situé dans l’est de Montréal. Puis, en plein cœur du centre-ville, à la place Émilie-Gamelin figurent une quinzaine de ses œuvres tirées de sa série Nous Resterons Sur Terre.

Avec ses images grand format devant nous, d’une grandeur de 4′ x 6′ (1.22m x 1.82m), nous pouvons savourer tous les infimes détails de tous ces lieux, de la banlieue parisienne jusqu’à Dubaï, et de tous ces personnages et vaisseaux de la saga Star Wars incrustés d’une manière exceptionnelle telle que l’on a l’impression qu’ils étaient réellement présents lors des clichés.

En parcourant des yeux tous ces lieux, je me dis que j’aimerais bien voir débarquer Cédric au Québec afin qu’il y consacre une nouvelle série Star Wars. Il serait effectivement intéressant d’y voir certaines mises en scène avec comme paysage de fond nos hivers québécois, avec par exemple un wampa ou des tauntauns !

Je vous invite donc à vous rendre visiter chacune de ces destinations de la ville, où vous pourrez admirer tout en détail l’univers de Cédric Delsaux.

Vous avez jusqu’au mois de juin pour aller voir la série Dark Lens au marché Atwater et au mois d’octobre au marché Maisonneuve, tandis que l’exposition Nous Resterons Sur Terre sera présente jusqu’au printemps.

Pour conclure, je me suis entretenu avec M. Christian Barré du Mouvement Art Public, je vous laisse donc sur l’interview suivi des photos des trois expositions.

 

Mintinbox : Bonjour M. Barré, d’abord, pouvez-vous nous parler en quelques mots du Mouvement Art Public ?

Christian Barré : Le Mouvement Art Public est né il y a cinq ans, notre mandat était de remplacer les espaces publicitaires laissés vacants, parce qu’il y a toujours de 5 à 10 % des auditeurs qui sont restés vacants, pour mettre de l’Art contemporain à la place. Donc on s’est développé tout un réseau avec des afficheurs comme CBS, surtout CBS parce qu’il y avait des abribus et tout ça, on s’est développé des partenariats avec la STM où l’on remplaçait les publicités laissées vacantes, donc l’Art contemporain a été notre premier mandat. De plus en plus notre mandat évolue, on se sert de la ville pour faire de la revitalisation de quartier comme le superbe projet qu’on a fait sur la rue Monk à Montréal, où est-ce qu’on a dix grands formats de boîtes lumineuses sur la rue qui font une exposition sur des murs aveugles, quand vous y allez vous avez ces immenses photos d’une artiste new-yorkaise (Lori Nix) qui illuminent la nuit, donc vous avez des parcours d’Art contemporain la nuit comme le jour.

 

Mintinbox : Est-ce que ce sont principalement des artistes internationaux dont vous présentés ?

Christian Barré : Actuellement oui, on a comme un quota, parce qu’il faut comprendre comment fonctionne le marché d’art, les marchés d’art fonctionnent par échange comme tous les autres marchés du monde. Alors nous ce qu’on fait, c’est qu’habituellement il y a une exposition courte, on va avoir cinq artistes internationaux pour deux artistes québécois, donc ça leur donne la chance d’être exposés avec des gens très connus et ça leur donne un ticket de plus après quand ils vont en Europe ou aux États-Unis.

 

Mintinbox : Comment avez-vous découvert le photographe Cédric Delsaux ?

Christian Barré : Comment on l’a découvert, mais c’est que voyez-vous, nous on est quand même dans un réseau assez alimenté, alors on travaille avec le monde de la photo. Dans le cas de Cédric, on avait vu son travail nous-mêmes sur Internet, on avait trouvé cela très très fascinant et puis c’était un travail de très grande qualité. Ce qui est intéressant avec Cédric, c’est qu’il pouvait avoir à ce moment-là trois lieux d’expositions en même temps à Montréal sur l’espace public, donc il a embarqué tout de suite, il a vraiment apprécié l’expérience.

 

Mintinbox : Qu’est-ce que vous trouvez fascinant dans ses œuvres ?

Christian Barré : Pour commencer avec la qualité de l’image, si vous allez à la place Émilie-Gamelin, vous allez voir plutôt des paysages avec un commentaire plutôt écologiste, mais si vous allez au marché Atwater comme au marché Hochelaga-Maisonneuve, ce qui est intéressant c’est de voir sa dynamique par rapport à Star Wars qui reprend des figurines de Star Wars, des personnages de Star Wars, qu’il réintroduit dans notre quotidien, dans notre monde actuel si j’ose dire, comme si ces personnages-là qui sont imaginaires du futur faisaient partie de notre ville au quotidien ou dans notre vie au quotidien, donc ça fait de magnifiques photos, comme l’une de soldats robots qui sont vraiment accotés (The Buick, Dubai, 2009), on dirait que c’est une photo qui a été prise en Irak, puis au lieu d’être des soldats américains, ce sont des robots de Star Wars. C’est bien intéressant de voir cette espèce de clash du futur avec une culture populaire qui est réintroduite dans des photos qui sont plutôt des photos habituellement documentaire, donc voilà.

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Mintinbox : Comment s’est déroulée votre collaboration avec Cédric ? Est-ce lui qui a choisi les œuvres à présenter ou vous ?

Christian Barré : Non, c’est toujours nous qui choisissons les œuvres à présenter, c’est comme ça que ça fonctionne. Donc nous ce que l’on fait, on contacte l’artiste, souvent les artistes internationaux sont très ouverts à ça parce qu’ils ont beaucoup de livres, donc de se trouver sur la place publique ça leur donne la chance aussi d’avoir l’exposé pour leur livre. Voyez-vous, dans le cas de Cédric, ce qui est intéressant, il a été approuvé par Georges Lucas qui a financé une partie de son livre, donc c’est intéressant d’avoir cette dynamique à Montréal, parce que vous savez cet été en plus, il y a eu un événement sur Star Wars (exposition Star Wars Identités), donc on se disait que c’était intéressant de renchérir l’offre en présentant le travail de Cédric. Et puis, Cédric a été emballé tout de suite, souvent c’est cela qui se passe, on leur explique ce que l’on fait et puis les artistes embarquent tout de suite. Il n’y a pas vraiment de grosse dynamique, ils savent que c’est nous qui faisons la cohésion artistique donc à ce moment-là, c’est nous qui choisissons les photos.

 

Mintinbox : Quel type de papier a été utilisé pour le tirage dont vous présentez ?

Christian Barré : C’est un papier qui, vous savez maintenant grâce aux technologies de l’infographie, on arrive vraiment à faire des photos magnifiques sur des autocollants. Donc ce sont des autocollants 3M de 4′ x 6′ et puis à 150dpi à 300dpi dépendant des fois qu’on imprime, et puis ça c’est antigraffiti et ça résiste au froid. C’est des photos d’une assez grande qualité pour des autocollants, donc vous avez vraiment l’expérience ou presque la même expérience que la photo originale.

 

Mintinbox : Et, est-ce qu’il y a un plexiglas pour protéger les images ?

Christian Barré : Non pas du tout, pas besoin non, c’est collé sur des plaques d’acier et puis il y a une espèce de surface antigraffiti par dessus, c’est nous-mêmes qui imprimons, qui produisons les œuvres, donc à ce moment-là, c’est pour ça que ça devient intéressant pour le photographe d’envoyer par Internet ses photos que nous on réimprime ici.

 

Mintinbox : Parmi les photos de la série Dark Lens exposées aux marchés Atwater et Maisonneuve, quel est votre préférée et pourquoi ?

Christian Barré : Quelle est ma préférée… eh bien, c’est à vous qu’il faudrait que je demande ça, moi je suis le diffuseur, je ne vais pas vous indiquer ma préférée parce que je pense que c’est important que ce soit les gens qui décident par eux-mêmes, c’est justement le mandat de l’Art public. C’est vraiment de donner la chance aux gens de choisir par eux-mêmes et de se faire une idée de ce qui se passe peut-être dans des milieux plus fermés, donc de l’amener sur l’espace public, c’est là que les gens peuvent commencer à eux-mêmes aimer ou pas aimer des œuvres qu’ils ne verraient pas, parce qu’ils seraient dans des musées ou des galeries d’art, ça devient que ça fait partie de leur quotidien donc à ce moment-là… (j’essaie donc d’influencer M. Barré avec la Force par télékinésie tel un Jedi afin qu’il nous révèle une de ces photos favorites puis…) bien moi à Hochelaga, j’aime beaucoup beaucoup celle du laser oublié dans le champ de patates (Lighsaber, Paris, 2005), ça, je trouve ça vraiment bien. Voilà, je dirais qu’elles sont toutes bonnes, c’est pour ça qu’on a choisi Cédric. Elles ont toutes de très grandes qualités artistiques.

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Mintinbox : Elles ont toutes un petit quelque chose !

Christian Barré : Oui, c’est vraiment un très bon photographe, donc il n’y a pas une de ces photographies qui va prendre plus de place par rapport aux autres, moi je ne trouve pas en tout cas.

 

Mintinbox : Vous avez différents lieux de diffusion à Montréal, y a t-il d’autres villes dont vous visez pour des expositions ?

Christian Barré : Présentement on a déjà exposé au Mexique dans 22 villes différentes et après ça on a développé Calgary et Vancouver, mais c’était plus dans les abribus à cause de notre association avec CBS, ont a fait des super panneaux, dépendant des projets on s’ajuste. Présentement, on est en train de développer des partenariats avec des villes, on ne peut pas tout le temps en parler parce qu’on a des contrats d’exclusivité qui s’en viennent de plus en plus et puis, qu’est-ce qui est intéressant, cet été on devrait voir apparaître la marque au marché Jean-Talon.

 

Mintinbox : Donc est-ce que les expositions des œuvres de Cédric Delsaux vont se limiter seulement aux trois endroits actuel ?

Christian Barré : Oui, parce qu’il y a quand même un temps que les expositions restent. Dépendant de nos budgets, on essaie de faire au moins trois à quatre expositions par année. Dans son cas, ça va venir à échéance au printemps, et puis à ce moment-là on verra après qui on va présenter.

 

Mintinbox : Et notre question inévitable, êtes-vous un fan de Star Wars ?

Christian Barré : Je l’ai déjà été, disons que moi j’étais en 1976 à la première, j’avais neuf ans. Oui, j’ai été longtemps un fan de Star Wars, mon fils de neuf ans est un fan de Star Wars, j’ai bien aimé toute cette dynamique-là que Georges Lucas a amenée dans notre univers et surtout le développement des effets spéciaux. Je suis juste un peu déçu que la franchise ait été rachetée par Walt Disney, c’est un peu dommage, je pense que ça va perdre de son côté plus spirituel si j’ose dire. À part de ça, bien, c’était quelque chose de fascinant cet univers-là à une époque.

 

Un grand merci M. Christian Barré pour le temps dont vous nous avez accordés.

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