Un nouveau Star Wars c’est toujours une émotion un peu particulière. Tout simplement parce que l’attente est mêlée de sentiments contradictoires. Si l’Episode VII avait décontenancé son public en penchant vers le reboot, Rogue One avait su rassurer tout le monde sur la capacité de Disney à reprendre le flambeau de Star Wars à son créateur George Lucas.

Depuis le début de son aventure, Mintinbox a eu la chance (Cannes en 2005 pour La Revanche des Sith) et les opportunités de vous faire vivre des premières sur tapis rouge et nous voulions absolument pouvoir vous faire partager cette soirée car notre aventure c’est avant tout la vôtre, vous, nos lecteurs.

Nous étions donc prêts à braver le froid hivernal londonien dès 15 heures en ce 12 décembre 2017, positionnés face aux télés au bord du tapis rouge d’une soirée qui restera comme unique. Un tapis rouge c’est la chance unique de croiser les acteurs, les réalisateurs (Rian Johnson pour The Last Jedi et Gareth Edwards pour Rogue One), d’avoir la chance de voir s’arrêter certains pour signer des autographes mais surtout de ressentir une atmosphère toute particulière car après tout, c’est aussi là que se joue le film au vu de la réaction du public et des interviews qui vont en découler.

La soirée était particulièrement bien organisée et voir le dernier Star Wars sorti dans la magnificence d’un lieu mythique comme l’est le Royal Albert Hall est un souvenir qui ne s’oublie pas de si tôt.

Beaucoup de protocole pour cette soirée si particulière car les princes William et Harry s’étaient déplacés en personne pour saluer les protagonistes principaux de ce film (Bob Iger pour commencer mais aussi les producteurs, le réalisateur et une partie des acteurs, en tout cas les principaux). D’ailleurs qui dit personnage royal dans l’assemblée initie de fait un stand up pour le « God Save the Queen ».
Venait enfin le moment tant attendu du film.

Attention il y a un peu de spoilers

L’obscurité s’empare du Royal Albert Hall, la tention est palpable, le logo LucasFilm apparaît à l’écran et … La Rébellion est plutôt mal en point en fait. Le Premier Ordre est sur le point de régler son compte au petit groupe qui s’oppose encore à la machine destructrice orchestrée par Snoke et l’amiral Hux. Ce sera tout ce que je dirai du film car rien ne vaut se faire sa propre opinion.

Le film est plutôt long et prend le temps de poser les choses, il y avait de nombreuses attentes suite à l’ Episode VII et Les Derniers Jedi va répondre à certaines de ces attentes mais en surprenant le public, pas de reboot de ESB mais la nouvelle génération d’acteurs est là et on sent bien qu’ils vont définitivement remplacer l’ancienne, la roue tourne, il était temps me direz vous. Même si le film est de haut vol on pourra toujours tergiverser sur le retour de certains personnages, de certaines situations un peu irréalistes et la disparition de certains personnages sans qu’on ait eu la possibilité de les voir se développer, il restera pour ça les romans qui viendront combler les manques. Les Derniers Jedi, c’est l’épisode du passage de témoin, ça ouvre les perspectives de la franchise. J’étais anxieux vis-à-vis des Porgs mais au final, ils sont bien cools, et Mark Hamill tient enfin le rôle qu’il méritait dans cette saga.

Cet épisode répond à certaines questions mais en soulève également d’autres, du point de vue scénaristique mais aussi celui du cas de la Princesse Leia. Elle était dans les pensées de tous lors de la projection et un hommage apparaît pendant le générique mais comment JJ Abrams va-t-il régler ce point épineux ? Le mystère reste entier. Au rang des déceptions de la première projection reste la musique du film, sous couvert d’une écoute plus approfondie, la musique n’est pas ce que l’on retient de ce film au grand dam de ce qu’ont été les deux premières trilogies qui se voulaient être avant tout des films dont on pouvait ôter tout dialogue et se laisser guider par la musique.

À n’en point douter, il faudra encore quelques séances pour apprécier les détails de ce film et rechercher les cameos (j’en ai en tête un tout particulier).

Il s’agissait maintenant de quitter les lieux avec toutes ces images en tête et c’est aussi là que la magie intervient car une première c’est aussi des moments inédits comme pouvoir saluer Matthew Wood en sortant, de croiser Gareth Edwards sur le trottoir discutant avec des fans ou encore voir la télé française souhaiter vous interviewer pour le public francophone.

Mais comme tout collectionneur qui se respecte, une avant-première c’est aussi l’opportunité unique de ramener des petits objets comme l’ invitation exclusive sur papier rouge qui se mariera très bien avec celle de tous les autres invités sur papier noir avec toutes ses variantes possibles.

Foncez vous faire votre avis en salles et gardez les discussions pour les retrouvailles entre fans car Star Wars reste et restera un vecteur social qui permettra aux gens de toutes origines et de toutes générations d’échanger autour de leur passion commune et au final c’est bien ça le plus important.