Mise à jour 24/12 :
L'éclairage, le deuxième pilote et -enfin- le début de la peinture (partie B).
Tuto AT-AT Revell (Màj 16/02)
Modérateur : Staff MIB
- petersteven
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Venez voir mon site web comme c'est beau : http://www.fantastic-modelers.fr/
- petersteven
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Partie B : La peinture.
Bon, on touche au but, encore deux-trois semaines pour la peinture et c'est réglé.
I La sous-couche
Pour commencer, la sous-couche. Il y a plusieurs écoles, certains n'utilisent que le noir ou le blanc, d'autres des produites spéciaux très chers comme "Mister surfacer"... Pour ma part, je suis un adepte du métallique : chrome-argent pour les surfaces claires, gun metal pour les sombres. J'y vois plusieurs avantages :
- Quand il s'agit d'une pièce dans laquelle il y a de la lumière, la (les) couches argentées la réfléchissent, on arrive ainsi à éliminer toutes les lumières parasites qui pourraient apparaître à l'extérieur. C'est bien sûr le cas de la tête ici.
- En grattant, arrachant, éraillant de-ci de-là, on peut peaufiner le vieillissement de certaines parties d'une carlingue à moindre effort.
- Les défauts de ponçage, de jointure et de masticage apparaissent très bien avec la sous-couche et peuvent donc être corrigés avant la couleur définitive.
J'ai réparti les pièces en trois groupes :
- jambes (cuisse, pied, partie haute) et intérieur de la tête.
- corps et extérieur de la tête.
- rajouts : les "écrous" d'articulation et les canons.
En effet, il faut d'abord finir l'intérieur de la tête pour pouvoir la refermer puis installer l'interrupteur (car une fois en place, la tête sera liée au corps, pénible pour travailler dessus) et enfin refermer le corps (mon flac gauche est encore détaché). Pour le dernier groupe, les écrous et les canons rendent inaccessibles certaines zones, ils devront donc être installés en dernier une fois ces zones peintes.
Avant de peindre, il faut repasser toutes les gravures une à une pour en enlever les poussières qui s'y sont glissées et effecteur les masquages. Ils sont peu nombreux sur ce modèle puisque presque tout est gris. Un petit bout de scotch sur les endroit à encoller pour les canons, un petit bout de sopalin devant le pare-brise et dans le trou de blaster sur le flanc gauche.
J'ai peint le premier groupe et je suis content, les gravures se sont très bien comportées, le résultat est pas mal. Photos demain, quand j'en aurai un peu plus.
La peinture argent sèche très vite, je laisse sécher seulement 14 h avant d'attaquer la peinture du cockpit.






Ca donne un côté Flash Gordon, non ?
Ici, on voit les retouches de mastic, j'aime bien les faire après la première couche argent, ça fait ressortir les défauts de ponçage et les creux dûs à la rétractation du mastic, plus facile de les corriger :








II Le cockpit
- La teinte de base et les détails peints au pinceau (peinture games workshop) :






Evidemment, comme ça , ça ne ressemble à rien, il faut faire un lavis et un brossage à sec pour faire ressortir les détails et foncer les creux. Je vous expliquerai ces méthodes plus tard quand je parlerai de la carlingue.
Au final, on obtient quelques chose comme ça :






Dommage, presque rien ne se verra ! Heureusement qu'il y a les photos...
Bon, on touche au but, encore deux-trois semaines pour la peinture et c'est réglé.
I La sous-couche
Pour commencer, la sous-couche. Il y a plusieurs écoles, certains n'utilisent que le noir ou le blanc, d'autres des produites spéciaux très chers comme "Mister surfacer"... Pour ma part, je suis un adepte du métallique : chrome-argent pour les surfaces claires, gun metal pour les sombres. J'y vois plusieurs avantages :
- Quand il s'agit d'une pièce dans laquelle il y a de la lumière, la (les) couches argentées la réfléchissent, on arrive ainsi à éliminer toutes les lumières parasites qui pourraient apparaître à l'extérieur. C'est bien sûr le cas de la tête ici.
- En grattant, arrachant, éraillant de-ci de-là, on peut peaufiner le vieillissement de certaines parties d'une carlingue à moindre effort.
- Les défauts de ponçage, de jointure et de masticage apparaissent très bien avec la sous-couche et peuvent donc être corrigés avant la couleur définitive.
J'ai réparti les pièces en trois groupes :
- jambes (cuisse, pied, partie haute) et intérieur de la tête.
- corps et extérieur de la tête.
- rajouts : les "écrous" d'articulation et les canons.
En effet, il faut d'abord finir l'intérieur de la tête pour pouvoir la refermer puis installer l'interrupteur (car une fois en place, la tête sera liée au corps, pénible pour travailler dessus) et enfin refermer le corps (mon flac gauche est encore détaché). Pour le dernier groupe, les écrous et les canons rendent inaccessibles certaines zones, ils devront donc être installés en dernier une fois ces zones peintes.
Avant de peindre, il faut repasser toutes les gravures une à une pour en enlever les poussières qui s'y sont glissées et effecteur les masquages. Ils sont peu nombreux sur ce modèle puisque presque tout est gris. Un petit bout de scotch sur les endroit à encoller pour les canons, un petit bout de sopalin devant le pare-brise et dans le trou de blaster sur le flanc gauche.
J'ai peint le premier groupe et je suis content, les gravures se sont très bien comportées, le résultat est pas mal. Photos demain, quand j'en aurai un peu plus.
La peinture argent sèche très vite, je laisse sécher seulement 14 h avant d'attaquer la peinture du cockpit.






Ca donne un côté Flash Gordon, non ?
Ici, on voit les retouches de mastic, j'aime bien les faire après la première couche argent, ça fait ressortir les défauts de ponçage et les creux dûs à la rétractation du mastic, plus facile de les corriger :








II Le cockpit
- La teinte de base et les détails peints au pinceau (peinture games workshop) :






Evidemment, comme ça , ça ne ressemble à rien, il faut faire un lavis et un brossage à sec pour faire ressortir les détails et foncer les creux. Je vous expliquerai ces méthodes plus tard quand je parlerai de la carlingue.
Au final, on obtient quelques chose comme ça :






Dommage, presque rien ne se verra ! Heureusement qu'il y a les photos...
Dernière modification par petersteven le 03 févr. 2009 23:32, modifié 9 fois.
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- petersteven
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Mise à jour : j'ai terminé la sous-couche et la teinte de base. Photos dans "peinture". Ca commence à ressembler à quelque chose.
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III La teinte de base.
J'utilise toujours les peintures acryliques Tamiya depuis que je me suis mis à l'aérographe. En général, j'utilise deux dilutions : 40 % (c'est à dire 4 mL de solvant pour 6 mL de peinture) pour les couches de base et 80 % (8 mL de solvant pour 2 de peinture) pour les voiles (j'y reviendrai).
Le solvant est un mélange eau-alcool ménager à 50-50. Il en existe dans le commerce mais il est hors de prix et je ne pense pas qu'il y ait une différence de qualité réelle.
Pour la teinte de base, j'ai choisi de faire le mélange suivant : 1/3 du gris le plus clair de la gamme (Sky grey XF-19) et 2/3 de blanc mat (XF-2). Le gris obtenu est évidemment très clair. J'ai fait ce choix parce que beaucoup d'engins SW sont presque blancs (les Tie, les X Wing, le faucon et naturellement les AT-AT) et parce que les techniques de vieillissement ont tendance à foncer un peu la teinte de base. J'ai d'ailleurs baptisé ce mélange "gris SW".
J'ai passé deux couches à 24 h d'intervalle. Une journée, c'est le temps réglementaire de séchage de l'acrylique : méfiance, elle est sèche au toucher en à peine 10 minutes mais seulement en surface, il ne faut rien tenter avant une journée.
Place aux photos :








Mise à jour 5/02 (je vaus avez prévenu que ça allait aller vite avec la peinture !)
Photos du corps :










Et de la tête :






Enfin, quelques détails des jambes :






Voilà. And now the fun begins : la patine !
J'utilise toujours les peintures acryliques Tamiya depuis que je me suis mis à l'aérographe. En général, j'utilise deux dilutions : 40 % (c'est à dire 4 mL de solvant pour 6 mL de peinture) pour les couches de base et 80 % (8 mL de solvant pour 2 de peinture) pour les voiles (j'y reviendrai).
Le solvant est un mélange eau-alcool ménager à 50-50. Il en existe dans le commerce mais il est hors de prix et je ne pense pas qu'il y ait une différence de qualité réelle.
Pour la teinte de base, j'ai choisi de faire le mélange suivant : 1/3 du gris le plus clair de la gamme (Sky grey XF-19) et 2/3 de blanc mat (XF-2). Le gris obtenu est évidemment très clair. J'ai fait ce choix parce que beaucoup d'engins SW sont presque blancs (les Tie, les X Wing, le faucon et naturellement les AT-AT) et parce que les techniques de vieillissement ont tendance à foncer un peu la teinte de base. J'ai d'ailleurs baptisé ce mélange "gris SW".
J'ai passé deux couches à 24 h d'intervalle. Une journée, c'est le temps réglementaire de séchage de l'acrylique : méfiance, elle est sèche au toucher en à peine 10 minutes mais seulement en surface, il ne faut rien tenter avant une journée.
Place aux photos :








Mise à jour 5/02 (je vaus avez prévenu que ça allait aller vite avec la peinture !)
Photos du corps :










Et de la tête :






Enfin, quelques détails des jambes :






Voilà. And now the fun begins : la patine !
Dernière modification par petersteven le 05 févr. 2009 16:18, modifié 4 fois.
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c'est trop miam !


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- petersteven
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Et ben, si ça vous met dans cet état rien qu'avec la teinte de base, qu'est-ce que ça sera une fois la patine et les salissures ajoutées !
Justement, je viens de finir la patine, c'est à dire le vieillissement de la carcasse. J'ai aussi ajouté des photos du corps et de la tête dans la partie "teinte de base".
Ca commence à avoir un peu de gueule.
PS : j'ai aussi mis à jour la partie "éclairage" en page 4 pour faire plaisir à Anachron.
Justement, je viens de finir la patine, c'est à dire le vieillissement de la carcasse. J'ai aussi ajouté des photos du corps et de la tête dans la partie "teinte de base".
Ca commence à avoir un peu de gueule.
PS : j'ai aussi mis à jour la partie "éclairage" en page 4 pour faire plaisir à Anachron.
Dernière modification par petersteven le 05 févr. 2009 18:53, modifié 1 fois.
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IV La patine
Les engins de l'empire sont dégueulasses, c'est un fait. L'AT-AT particulièrement. C'est à croire qu'ils s'en servent de camion-poubelle le ouikende !
Donc il va falloir simuler les effets du temps (dans les deux sens du terme...) sur l'engin. En général, on distingue deux types de vieillissement : la patine et les salissures. Si les salissures s'ajoutent en dernier, la patine se fait juste après avoir passé la teinte de base.
La patine se fera ici en deux étapes :
- Le "panelling" (pas trop de traduction française). On tient ici compte du fait que chaque panneau du blindage a sa propre "vie". Certains ont été remplacés ou réparés et à des moments différents. Ils n'ont donc pas tous exactement la même couleur.
- Le pré-ombrage ("preshadding"). Le but du pré-ombrage est d'obtenir des centres de panneaux plus clairs que les bords. C'est tout simplement dû au fait que dans les jointures qui séparent les panneaux, les saletés et l'humidité ont tendance à stagner et donc les bords vieillissent plus vite que le centre (observez une place pavée, c'est assez flagrant).
Deux règles :
- soit la teinte de base est plutôt foncée, dans ce cas il faut éclaircir le centre des panneaux
- soit la teinte de base est claire et il faut plutôt foncer les bords.
Ici, la deuxième solution s'imposera.
IV. a Le panelling
L'observation du modèle de ESB montre que l'effet doit être très subtil. On ne différenciera que quatre ou cinq panneaux et de manière très légère. Le principe est simple : on colore le panneau (jaune, rouge, vert ou simplement gris foncé). Pas besoin de masquer les bords, de toute façon le pré-ombrage le cachera. On travaille donc à main levée.
Il ne faut pas non plus que la couleur soit trop intense sinon il sera très compliqué de l'atténuer par la suite. On travaille donc avec une couleur très diluée (80 %). C'est ce qu'on appelle un "voile" de peinture.








Je privilégie le jaune pour faire les vieux panneaux et le rouge pour les panneaux qui ont chauffé (après un coup de blaster par exemple).
IV b. Le pré-ombrage
On charge l'aérographe avec un voile (toujours 80 %) noir-gris très foncé. Jamais de noir pur (ni de blanc d'ailleurs) pour ma part : ces deux teintes bouchent sans arrêt les buses de l'aéro et ne sont de toute façon pas très réalistes, surtout en teinte de base.
On repasse ensuite toutes les jointures des panneaux. Inutile d'être très précis car il y a toujours un petit côté aléatoire dans l'évolution d'un matériau. Une patine "trop parfaite" ne serait pas très réaliste.














Je sais, ça commence à ressembler au quadripode de Bozo le clown mais attendez l'étape suivante : le fondu.
IV c. Le fondu
Ah, que voilà une étape délicate ! Il s'agit de "fondre" les effets de panelling et de pré-ombrage dans la teinte de base. Le principe est simple, la réalisation beaucoup moins.
On utilise de nouveau un voile de la teinte de base (le gris SW) que l'on passe sans autre forme de procès sur tout le modèle. Le problème est de s'arrêter à temps pour que l'effet reste visible mais sans l'être trop. Typiquement, j'estime qu'un fondu est réussi lorsque le pré-ombrage se voit quand on regarde l'ensemble du modèle mais ne se voit pas quand on fixe un panneau en particulier. On doit pouvoir se dire "ce panneau est uni" en le fixant puis "ah ben non finalement" en prenant du recul.
Pour cette raison, je procède toujours en au moins trois étapes : d'abord un aller-retour puis je laisse sécher une bonne demi-heure. En séchant, l'effet transparence dû au solvant s'estompe et le pré-ombrage devient de moins en moins visible. Il est donc indispensable d'attendre le séchage complet avant de décider si on continue ou pas.
En général, je dois recommencer quelques zones en panelling et en pré-ombrage parce que j'ai fait disparaître l'effet. Ca n'a pas loupé ici d'ailleurs.
Enfin, après avoir travaillé dur, voilà le résultat (sur les photos on n'arrive que très difficilement à distinguer le panelling mais il est bien là, très subtil comme je le voulais) :




Sur la photo du dessus, par exemple, l'effet est trop visible, j'ai dû repasser une couche de voile :














Je vous laisse, le voile a été passé il y a maintenant deux heures, il est sec et je vais pouvoir passer au vernis pour faire le lavis. A demain pour le compte rendu.
Les engins de l'empire sont dégueulasses, c'est un fait. L'AT-AT particulièrement. C'est à croire qu'ils s'en servent de camion-poubelle le ouikende !
Donc il va falloir simuler les effets du temps (dans les deux sens du terme...) sur l'engin. En général, on distingue deux types de vieillissement : la patine et les salissures. Si les salissures s'ajoutent en dernier, la patine se fait juste après avoir passé la teinte de base.
La patine se fera ici en deux étapes :
- Le "panelling" (pas trop de traduction française). On tient ici compte du fait que chaque panneau du blindage a sa propre "vie". Certains ont été remplacés ou réparés et à des moments différents. Ils n'ont donc pas tous exactement la même couleur.
- Le pré-ombrage ("preshadding"). Le but du pré-ombrage est d'obtenir des centres de panneaux plus clairs que les bords. C'est tout simplement dû au fait que dans les jointures qui séparent les panneaux, les saletés et l'humidité ont tendance à stagner et donc les bords vieillissent plus vite que le centre (observez une place pavée, c'est assez flagrant).
Deux règles :
- soit la teinte de base est plutôt foncée, dans ce cas il faut éclaircir le centre des panneaux
- soit la teinte de base est claire et il faut plutôt foncer les bords.
Ici, la deuxième solution s'imposera.
IV. a Le panelling
L'observation du modèle de ESB montre que l'effet doit être très subtil. On ne différenciera que quatre ou cinq panneaux et de manière très légère. Le principe est simple : on colore le panneau (jaune, rouge, vert ou simplement gris foncé). Pas besoin de masquer les bords, de toute façon le pré-ombrage le cachera. On travaille donc à main levée.
Il ne faut pas non plus que la couleur soit trop intense sinon il sera très compliqué de l'atténuer par la suite. On travaille donc avec une couleur très diluée (80 %). C'est ce qu'on appelle un "voile" de peinture.








Je privilégie le jaune pour faire les vieux panneaux et le rouge pour les panneaux qui ont chauffé (après un coup de blaster par exemple).
IV b. Le pré-ombrage
On charge l'aérographe avec un voile (toujours 80 %) noir-gris très foncé. Jamais de noir pur (ni de blanc d'ailleurs) pour ma part : ces deux teintes bouchent sans arrêt les buses de l'aéro et ne sont de toute façon pas très réalistes, surtout en teinte de base.
On repasse ensuite toutes les jointures des panneaux. Inutile d'être très précis car il y a toujours un petit côté aléatoire dans l'évolution d'un matériau. Une patine "trop parfaite" ne serait pas très réaliste.














Je sais, ça commence à ressembler au quadripode de Bozo le clown mais attendez l'étape suivante : le fondu.
IV c. Le fondu
Ah, que voilà une étape délicate ! Il s'agit de "fondre" les effets de panelling et de pré-ombrage dans la teinte de base. Le principe est simple, la réalisation beaucoup moins.
On utilise de nouveau un voile de la teinte de base (le gris SW) que l'on passe sans autre forme de procès sur tout le modèle. Le problème est de s'arrêter à temps pour que l'effet reste visible mais sans l'être trop. Typiquement, j'estime qu'un fondu est réussi lorsque le pré-ombrage se voit quand on regarde l'ensemble du modèle mais ne se voit pas quand on fixe un panneau en particulier. On doit pouvoir se dire "ce panneau est uni" en le fixant puis "ah ben non finalement" en prenant du recul.
Pour cette raison, je procède toujours en au moins trois étapes : d'abord un aller-retour puis je laisse sécher une bonne demi-heure. En séchant, l'effet transparence dû au solvant s'estompe et le pré-ombrage devient de moins en moins visible. Il est donc indispensable d'attendre le séchage complet avant de décider si on continue ou pas.
En général, je dois recommencer quelques zones en panelling et en pré-ombrage parce que j'ai fait disparaître l'effet. Ca n'a pas loupé ici d'ailleurs.
Enfin, après avoir travaillé dur, voilà le résultat (sur les photos on n'arrive que très difficilement à distinguer le panelling mais il est bien là, très subtil comme je le voulais) :




Sur la photo du dessus, par exemple, l'effet est trop visible, j'ai dû repasser une couche de voile :














Je vous laisse, le voile a été passé il y a maintenant deux heures, il est sec et je vais pouvoir passer au vernis pour faire le lavis. A demain pour le compte rendu.
Dernière modification par petersteven le 05 févr. 2009 18:21, modifié 1 fois.
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V Les salissures et l'usure
Et nous voici arrivés à la fin de ce tuto (enfin presque). Dans cette partie, la plus longue concernant la peinture, je vais détailler les techniques d'usure et de salissures, bien entendu indispensables à tous bon engin SW. Il y a trois sortes de salissures sur ce modèle : la crasse incrustées dans les joints, les tâches d'huile et les coulures et enfin les traces de fumées.
V.a Le lavis
Le lavis permet d'incruster de la peinture dans les creux de la maquette, en particulier les gravure représentant les joints entre les panneaux de blindage.
Il y a quatre étapes à respecter :
- Première étape, vernir la pièces à traiter en brillant.
En effet, sur une surface mate, la peinture va accrocher et n'ira pas spécifiquement dans les creux. L'essuyage sera très difficile.
Pour vernir une maquette en brillant, j'utilise LE produit miracle du modéliste : le klir. C'est à l'origine un vernis acrylique pour parquet mais il convient très bien au plastique, on le trouve dans les magasins de bricolage. Je le passe pur (certains le diluent) directement à l'aéro. Il faut compter au moins cinq couches passées à 5-10 minutes d'intervalle. Ne craignez pas de trop charger, c'est l'une des principales qualités du klir : il respecte parfaitement la gravure.
Au moment du vernissage, il se produit un phénomène assez désagréable : le vernis rend la dernière couche de peinture transparente, ruinant tout le travail de fondu précédent. D'ordinaire, l'effet est limité et se compense naturellement avec l'ultime couche de vernis mat. Mais là, j'ai probablement utilisé un mélange trop foncé pour le pré-ombrage et l'effet de patine est beaucoup trop ressorti.
Après trois doses de Xanax, j'ai décidé d'agir. En principe, on ne fait jamais de lavis en noir mais plutôt en gris foncé ou marron foncé suivant le milieu dans lequel évolue l'engin. Là, j'ai décidé d'y aller en noir puis de repasser encore un voile de gris SW. Le noir devrait ressortir sous le voile. Devrait... C'est très risqué parce que si le voile est trop épais en plus du lavis, toute la patine sera invisible. Il faudra y aller avec des doigts de fées.
- Deuxième étape : la peinture à l'huile
Bref, une fois le Klir appliqué, on utilise une dilution très forte (et rigoureusement pifométrique) de peinture à huile noire. Pourquoi de l'huile ? Mais parce qu'elle et son solvant sont non miscibles avec la couche du dessous qui est acrylique (solvant eau + alcool pour ceux qui suivent pas). Le solvant est ici de l'essence F (dans tous les supermarchés) ou de l'essence à briquet (beaucoup plus chère).
Voilà, il s'agit donc de passer cette dilution dans tous les creux en essayant de ne rien oublier :




Je n'ai mis que deux exemples, le reste est l'avenant. Dès que la peinture semble sèche, on passe à l'essuyage.
- Troisième étape : l'essuyage
C'est le plus long. A coup de bouts de sopalin et de coton-tige, il faut traquer la moindre tâche de peinture qui n'est pas dans un creux. Si la penture ne s'en va pas facilement, il faut imbiber légèrement le sopalin d'essence F. Ca prend des heures et je n'ai toujours pas terminé l'ensemble du modèle d'ailleurs. Mais une fois le travail terminé, c'est la récompense :




On essuiera plus ou moins suivant les zones. Plus on essuie, moins ce sera sale. Les zones proches des moteurs seront moins essuyées que les autres par exemple. Une fois ceci fait, il faut laisser sécher 24 h au moins, l'idéal étant une semaine... mais bon...
- Quatrième étape : il faut fixer le lavis parce que la peinture n'accroche pas (c'est pour ça qu'on a passé le vernis brillant) et va se barrer à la première occasion.
Pour fixer le lavis, deux solutions : soit on repasse une couche de klir, soit on passe directement au vernis mat. J'ai pris la deuxième solution parce que je viens de changer de vernis et celui-ci le permet. Avec un vernis en bombe du commerce, n'essayez pas, il va faire baver le lavis.
Pour la première fois, j'utilise une recette trouvée sur internet pour le vernis mat. Mon magasin est en rupture de stock depuis des semaines et le vernis que j'utilisais jusqu'à présent était de toute manière hors de prix (8 € les 100 mL).
La recette est là aussi à base de klir. Mais au lieu de l'utiliser pur, je le mélange à de l'apprêt (flat base n° X-21 chez Tamiya) dans un rapport de 1 contre 5 (10 mL de flat base dans 50 mL de klir par exemple). Le vernis est excellent, il se passe à l'aéro donc pas de gaspillage et grande précision ; à la bombe, la moitié passe à côté puisqu'il faut se mettre assez loin sous peine de noyer complètement le modèle. Le prix de revient doit être de l'ordre de 1/5 du prix du vernis en bombe.
Là encore il y a quelques bavures mais la dernière couche de peinture et les autres salissures permettront de les faire disparaître.
J'ai donc rajouté une cinquième étape pour adoucir la patine (on voit bien sur les deux photos du dessus comment le klir a exagéré l'effet). J'ai simplement repassé un voile de la teinte de base très très très léger, un seul passage sinon tout est ruiné. Voilà le résultat final :










Et le dessous, sur lequel je n'ai pas passé l'ultime voile gris SW parce que la lavis noir n'est pas illogique vers les moteurs.




Je ne montre que le corps parce qu'il n'y a que lui de terminé et de toute façon, vous aurez des photos HD de l'ensemble, pièce par pièce, une fois la maquette terminée.
PS : celui qui trouve l'interrupteur caché sous le ventre gagne un an d'abonnement à Sanglier Passion :
http://www.sanglier-passion.com/
V b Le brossage à sec
Pas franchement indispensable ici mais bon, ça peut donner quelques bricoles intéressantes. Il s'agit de passer à la brosse (pinceau large) un tout petit peu de peinture claire sur les reliefs (c'est un peu le pendant du lavis). Ici, j'ai pris de la peinture acrylique (games workshop) blanche puisque la teinte de base est déjà très claire. pas de photos, ça ne donne rien.
Voilà, demain on passe aux "vraies" salissures...
Et nous voici arrivés à la fin de ce tuto (enfin presque). Dans cette partie, la plus longue concernant la peinture, je vais détailler les techniques d'usure et de salissures, bien entendu indispensables à tous bon engin SW. Il y a trois sortes de salissures sur ce modèle : la crasse incrustées dans les joints, les tâches d'huile et les coulures et enfin les traces de fumées.
V.a Le lavis
Le lavis permet d'incruster de la peinture dans les creux de la maquette, en particulier les gravure représentant les joints entre les panneaux de blindage.
Il y a quatre étapes à respecter :
- Première étape, vernir la pièces à traiter en brillant.
En effet, sur une surface mate, la peinture va accrocher et n'ira pas spécifiquement dans les creux. L'essuyage sera très difficile.
Pour vernir une maquette en brillant, j'utilise LE produit miracle du modéliste : le klir. C'est à l'origine un vernis acrylique pour parquet mais il convient très bien au plastique, on le trouve dans les magasins de bricolage. Je le passe pur (certains le diluent) directement à l'aéro. Il faut compter au moins cinq couches passées à 5-10 minutes d'intervalle. Ne craignez pas de trop charger, c'est l'une des principales qualités du klir : il respecte parfaitement la gravure.
Au moment du vernissage, il se produit un phénomène assez désagréable : le vernis rend la dernière couche de peinture transparente, ruinant tout le travail de fondu précédent. D'ordinaire, l'effet est limité et se compense naturellement avec l'ultime couche de vernis mat. Mais là, j'ai probablement utilisé un mélange trop foncé pour le pré-ombrage et l'effet de patine est beaucoup trop ressorti.
Après trois doses de Xanax, j'ai décidé d'agir. En principe, on ne fait jamais de lavis en noir mais plutôt en gris foncé ou marron foncé suivant le milieu dans lequel évolue l'engin. Là, j'ai décidé d'y aller en noir puis de repasser encore un voile de gris SW. Le noir devrait ressortir sous le voile. Devrait... C'est très risqué parce que si le voile est trop épais en plus du lavis, toute la patine sera invisible. Il faudra y aller avec des doigts de fées.
- Deuxième étape : la peinture à l'huile
Bref, une fois le Klir appliqué, on utilise une dilution très forte (et rigoureusement pifométrique) de peinture à huile noire. Pourquoi de l'huile ? Mais parce qu'elle et son solvant sont non miscibles avec la couche du dessous qui est acrylique (solvant eau + alcool pour ceux qui suivent pas). Le solvant est ici de l'essence F (dans tous les supermarchés) ou de l'essence à briquet (beaucoup plus chère).
Voilà, il s'agit donc de passer cette dilution dans tous les creux en essayant de ne rien oublier :




Je n'ai mis que deux exemples, le reste est l'avenant. Dès que la peinture semble sèche, on passe à l'essuyage.
- Troisième étape : l'essuyage
C'est le plus long. A coup de bouts de sopalin et de coton-tige, il faut traquer la moindre tâche de peinture qui n'est pas dans un creux. Si la penture ne s'en va pas facilement, il faut imbiber légèrement le sopalin d'essence F. Ca prend des heures et je n'ai toujours pas terminé l'ensemble du modèle d'ailleurs. Mais une fois le travail terminé, c'est la récompense :




On essuiera plus ou moins suivant les zones. Plus on essuie, moins ce sera sale. Les zones proches des moteurs seront moins essuyées que les autres par exemple. Une fois ceci fait, il faut laisser sécher 24 h au moins, l'idéal étant une semaine... mais bon...
- Quatrième étape : il faut fixer le lavis parce que la peinture n'accroche pas (c'est pour ça qu'on a passé le vernis brillant) et va se barrer à la première occasion.
Pour fixer le lavis, deux solutions : soit on repasse une couche de klir, soit on passe directement au vernis mat. J'ai pris la deuxième solution parce que je viens de changer de vernis et celui-ci le permet. Avec un vernis en bombe du commerce, n'essayez pas, il va faire baver le lavis.
Pour la première fois, j'utilise une recette trouvée sur internet pour le vernis mat. Mon magasin est en rupture de stock depuis des semaines et le vernis que j'utilisais jusqu'à présent était de toute manière hors de prix (8 € les 100 mL).
La recette est là aussi à base de klir. Mais au lieu de l'utiliser pur, je le mélange à de l'apprêt (flat base n° X-21 chez Tamiya) dans un rapport de 1 contre 5 (10 mL de flat base dans 50 mL de klir par exemple). Le vernis est excellent, il se passe à l'aéro donc pas de gaspillage et grande précision ; à la bombe, la moitié passe à côté puisqu'il faut se mettre assez loin sous peine de noyer complètement le modèle. Le prix de revient doit être de l'ordre de 1/5 du prix du vernis en bombe.
Là encore il y a quelques bavures mais la dernière couche de peinture et les autres salissures permettront de les faire disparaître.
J'ai donc rajouté une cinquième étape pour adoucir la patine (on voit bien sur les deux photos du dessus comment le klir a exagéré l'effet). J'ai simplement repassé un voile de la teinte de base très très très léger, un seul passage sinon tout est ruiné. Voilà le résultat final :










Et le dessous, sur lequel je n'ai pas passé l'ultime voile gris SW parce que la lavis noir n'est pas illogique vers les moteurs.




Je ne montre que le corps parce qu'il n'y a que lui de terminé et de toute façon, vous aurez des photos HD de l'ensemble, pièce par pièce, une fois la maquette terminée.
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V b Le brossage à sec
Pas franchement indispensable ici mais bon, ça peut donner quelques bricoles intéressantes. Il s'agit de passer à la brosse (pinceau large) un tout petit peu de peinture claire sur les reliefs (c'est un peu le pendant du lavis). Ici, j'ai pris de la peinture acrylique (games workshop) blanche puisque la teinte de base est déjà très claire. pas de photos, ça ne donne rien.
Voilà, demain on passe aux "vraies" salissures...

Dernière modification par petersteven le 10 févr. 2009 14:11, modifié 3 fois.
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- zedthedragon
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Un boulot de titan, des doigts en or, et un resultat qui me laisse sans voix.......
MR.PETERSTEVEN
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- Dark Much
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- Localisation : Valence (Drome 26)
Je pense l'avoir trouvé : a droite et au milieu de la photo, en dessous du troisième petit rond non ?!petersteven a écrit :PS : celui qui trouve l'interrupteur caché sous le ventre gagne un an d'abonnement à Sanglier Passion :
Si j'ai bon, tu garde ton abonnement

Magnifique, il va être magnifique

- petersteven
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