VI Les salissures
Quatre parties dans ce VI : les coulures, les traces de fumée, les dommages de blaster et la neige.
VI a Les coulures
C'est l'essentiel du boulot. Pour les faire, j'utilise encore de la peinture à l'huile noire mais cette fois-ci sur surface mate. C'est beaucoup plus délicat que sur surface brillante car la peinture accroche. En même temps, c'est ce qu'on veut !
Voici un exemple du genre de coulures que je veux obtenir :
Cette photo est tirée du fascicule des éditions Atlas. Elle m'a beaucoup servi.
Chaque trou, chaque articulation est susceptible de couler. Je crois qu'il y en a plus d'une quarantaine à faire au total. Ca m'a pris trois jours entier.
Il est très délicat de peindre directement la coulure au pinceau. Je préfère une technique qui donne un résultat plus réaliste ; je commence par déposer grossièrement la peinture (dilution moyenne à forte suivant l'effet recherché) près des "points qui coulent" :
Avant séchage (attention, ça va vite), je mets la coulure en forme en "tirant" la peinture vers le bas avec des cotons-tige. Les bords sont ensuite quasiment "sculptés", toujours au coton tige mais cette fois-ci imbibé d'essence F :
Voilà ce que ça donne sur des orifices plus petit :
Evidemment, il ne faut pas être radin en cotons-tige :
J'en ai grillé pas loin de 400 au total... Quand je vais en acheter au supermarché, j'en prends 2 ou 3000 d'un coup, la caissière doit me prendre pour un fétichiste des oreilles ou quelque chose comme ça...
Bref, voilà le résultat final sur les pattes :
(deux avec, deux sans, ça va de soi)
puis sur le corps et la tête :
VI b Les traces de fumée
On les trouve à la sortie des bouches d'aération diverses. C'est très simple : on étale de la poudre de carbone (ou des raclures de pastels) au pinceau puis on passe tout de suite un petit coup de vernis mat pour la fixer.
VI c Les dommages de blaster
Autrefois, je me contentais de passer un coup de peinture noire, souvent de la gouache, et basta. Aujourd'hui, je trouve ça un peu court.
J'ai travaillé à l'aérographe en trois étapes :
- Un voile marron foncé qui déborde assez nettement l'impact.
- Un voile gris foncé (jamais de noir) plus restreint, qui sort à peine de l'impact
- Un jus noir uniquement dans l'impact.
Ca donne ceci (vos verrez mieux la semaine prochaine) :
VI d La neige
Très simple a priori, on étale de la colle blanche diluée à l'eau (permet d'en aspirer au coton tige en cas de surplus et s'étale mieux) avec une pipette ou un cure-dent suivant la quantité souhaitée puis on saupoudre d'hydrogénocarbonate de sodium alimentaire avant de secouer pour enlever le surplus.
Il faudra ultérieurement passer une couche de vernis brillant pour la fixer définitivement. La seule difficulté consiste à ne pas en mettre n'importe où et à bien réfléchir aux endroits où la neige a une chance de rester accrochée.