SPOILERS
Ouf, ça y est, depuis hier midi (sorti du ciné Bercy où j'ai vu tranquillement ROTS en VO), j'ai pris le temps de lire tout ce topic aux analyses très interessantes...
Ce qui revient dans vos posts m'inquiéte cependant un peu : avons nous vus le même film ?
- l'insuffisante présence de Grevious ? il n'est pas sensé avoir un rôle si important que ça. C'est un élément du long teaser que constitue le DA. Depuis l'Empire contre-attaque, Lucas nous a habitué (via des dessins animés, des films et des sorties précoces de figurines) à ce type de perso : fort symboliquement mais peu présents : boba fett, Nien Numb et Ackbar, les Ewoks, Mace Windu, Jango Fett...
Il faudra vérifier avec le DVD mais Grevious doit avoir à peu près le même temps de présence à l'écran (et connait le même sort) que Jabba dans ROTJ...
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le passage trop rapide d'Anakin en DV ? Lucas nous y prépare depuis l'attaque des clones (d'accord avec Darkced). il y a tout un passage du film où Anakin hésite, se torture l'esprit. Le mythe de Faust, vous connaissez ? C'est par amour pour Padmé qu'il souhaite aprendre le côté obscur : pour la sauver d'une mort certaine. Tout est dit en fait dans un autre film à ce sujet : L'empire Contre-attaque quand Luke a aussi des prémonitions et souhaite sauver ses amis. Ils sont prêt à tout !!!
Si Luke parviens à resister au côté obscur, Anakin ne peut plus faire marche arrière parce que Palpy l'encourrage et qu'il est naturellement ambitieux et arrogant... Tout au long du film : il croit quand malgré tout faire le bien et se persuade de la trahison des Jedi... Pour moi, Anakin devient Vader par étapes : Lucas est clair à ce sujet :
1) mise à mort d'un ex jedi désarmé (scène que j'ai trouvé assez intense et horrible (le regard de Christopher Lee plein de peur : anakin fait en début de film ce que Luke refuse de faire à la toute fin de ROTJ...)
2) questionnements sur le côté obscur. Rôle d'agent double (il faut revenir à... Lando Calrissian
pour retrouver une telle hésitation dans la structure manichéenne de l'histoire !!!)
3) allégeance à palpatine (scène shakespearienne du balcon d'où vient de tomber Mace Windu)
4) Mise à l'épreuve dans le temple Jedi (insoutenable : cette scène où un gamin caché derrière un meuble s'adresse en confiance à Darth Vader, sabre allumé... Brrr...)
5) Mise à mort des séparatistes sur mustafar
6) crise d'orgueil, de jalousie et volonté de pouvoir devant padmé
7) dernière réplique à un Obi-Wan victorieux mais plein de regrets (je t'aimais !) : I HATE YOU
Costume noir DV n'est pas encore totalement du côté obscur puisque dès son réveil il s'inquiète du sort de Padmé : colère de desespoir : DV n'a plus personne à aimer : il a basculé à 100% (enfin, pas tout à fait puisqu'il y a les épisodes de l'OT qu'on connaît
)
A ce propos, on n'a encore peu parlé d'un personnages qui pour moi a sa part de mystère tout au long de la nouvelle trilogoe :
Mace Windu... Il n'est pas si net avec Anakin dont il se méfie. Sa manière de concevoir la démocratie est ambigue... Son sabre est violet... Il ne fait manifestement confiance à personne et n'a aucune "empathie" au contraire de yoda et obi-wan... A creuser...
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L'histoire des spectres jedi : les paroles de Yoda sont claires : si un Jedi comme Qui-Gon sait communiquer avec les vivants, il faut, en tant que Jedi, s'exercer à la fois pour communiquer avec eux et pour soi-même être capable de réapparaître : c'est du donnant-donnant ! En ce sens, c'est tout naturel que Luke entre en contact avec Anakin à la fin de ROTJ
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Les scenes coupées : contrairement à vous, moi je trouve que ce premier montage est très bon : il ne s'embarrasse pas d'intrigues secondaires ou de digressions qui plombent le récit. Certes, j'aurais sans doute plaisir à les découvrir en DVD cet hiver mais là, ne pas voir yoda partir sur Dagobah ne me gène pas, au contraire : on peu imaginer qu'il accompagne d'abord obi-Wan sur tatouine (pour l'exercer !).
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le code 66 n'a pas besoin d'être détaillé en profondeur. Quelques morts symboliques rapides suffisent à faire monter l'intensité dramatique dans le cadre d'un film. N'oubliez pas que Lucas est un malin : une série se profile derrière (sensée se situer entre ep3 et ep4 : il se peut donc que certaines poches de resistance Jedi aient échapper temporairement aux clones
Et puis Lucas avait décidé de virer une scène avec Bail Ling pour d'autres raisons...
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Le manque de rigueur dans certaines CGI : là, je suis d'accord mais on n'y fait pas vraiment attention tant le film nous prend aux tripes et ne s'embarasse pas de fioritures (on est très loin des courses de pods, des ewokeries et autres jarjarbinkeries pitoyables : on a même pas le temps de passer dans un bar louche ou un repaire à monstres
).
Enfin, pour terminer : je mets ici une copie d'un mél que j'ai envoyé hier soir à des amis qui n'ont pas encore vu le film et qui me demandent si c'est bien....
Votre question est difficile : comment détailler sans vous raconter l'histoire ?
Nous avons vu le film ce matin 10h00, en VO, à Bercy et depuis, nous ne parlons plus que de ça... C'est génial !
Je vais donc opter pour une analyse "impressionniste" c'est à dire vous faire part de quelques impressions très générales en essayant de ne pas gâcher votre vision dominicale à venir...
Tout d'abord, Anakin, Palpatine, Obi Wan, Padmé et Yoda vous ne verrez qu'eux ! Les autres personnages ont un rôle de faire valoir plus ou moins important dans ce drame shakespearien qui se joue sous nos yeux… La transformation d’Anakin ? Sans vous en dire trop, je mettrais volontiers ce terme au pluriel : les transformations du jeune Skywalker. Hé Hé Hé…
L’intrigue flirte en effet du côté des derniers mythes encore inexplorés par le sieur Lucas : Faust en tête ! Lors de certains passages du film, des réminiscences du marchand de Venise, du Cid ou du portrait de Dorian Gray m’ont effleuré l’esprit mais peut-être y verrez vous encore d’autres facettes…
Que dire encore ? Certaines scènes, très dures, sont tellement chargées en émotion qu’on en oublie tout le reste (effets visuels, spéciaux et musicaux : j’y reviendrai…). Etonnant de la part de Lucas qui semble malgré tout bien s’y connaître en affaire de famille (avec ma femme, on y voyait même des liens – certes osés - avec les films de Jacques Demy ou même Jean de Florette !!!). C’est un film qui s’inscrit pleinement dans la saga mais qui est si différent… Il s’adresse à un public 100 fois plus adulte que celui l’épisode 1 mais ça, vous l’aviez compris (et puis, c’est pas dur !).
Pour poursuivre du côté scénaristique, la description de la chute d’une démocratie est impeccable et très instructive (ce que les médias, toujours soucieux de relier un film – quel qu’il soit – à l’actualité politique la plus immédiate, se sont empressés de remarquer…). La revanche des Siths n’aborde ni le référendum sur la constitution européenne, ni la pentecôte, ni même la loi Fillon mais les critiques sont bonnes parce que les journalistes ont cru voir Bush en Palpatine… A vous de juger !
Techniquement, visuellement, le film est un sans faute et d’une grande prouesse au niveau du montage (la spécialité de Lucas). Les batailles et duels simultanés, l’enchaînement des péripéties vont vous clouer dans votre fauteuil et vous faire passer 2h20 très, très vite. Attention, certaines images et idées sont très dures : j’ai lu le message d’un type sur un forum qui a emmené son fils de 9 ans voir ça… Bonjour les nuits blanches du petiot ! Faudra pas s’étonner s’il fait des cauchemars ! Quelques personnes – dont ma compagne, ont relevé des petites fautes techniques avec les soldats clones. J’ai lu également que la version française était ratée… Ca n’enlève rien au spectacle. Les sentences inversées du père Yoda sont quand même plus agréable à entendre en version originale…
Sinon, vous aurez droit à toute la magie des Star Wars : la musique de John Williams, le menu déroulant, les vaisseaux sur fond étoilé… les 5 dernières minutes sont E-POUS-TOU-FLANTES. Lucas avait pour mission de faire un film qui « colle » avec l’ensemble et en total raccord avec l’opus tourné en…1977. Mission réussie.
ca aurait été tellemnt mieux scénaristiquement qu'elle vive
