Toujours aussi heureux et désireux de partager sa passion pour le cinéma, c’est une nouvelle fois que notre ami Julien Dumont et toute son équipe proposait une double masterclass. Et ce n’est autre que Tim Rose qui était l’invité du Musée du Cinéma et de la Miniature de Lyon ce samedi 12 avril.
Il aurait bien évidemment fallu plus qu’une journée pour revenir sur toutes les réalisations qui ont jalonné la carrière de Tim Rose, tant ils sont nombreux ( cf. le slide d’accueil sur l’écran de la masterclass ). Pour cette raison, l’échange a été principalement axé sur l’emblématique Dark Crystal de Jim Henson, film tourné lui aussi dans les studios d’Elstree et sur lequel un certain Frank Oz a également beaucoup oeuvré … . Tim Rose nous a révélé que pas moins de six marionnettistes étaient nécessaires pour animer les personnages ( quatre pour chaque créature et deux pour son épée ).
Lui, était chargé de donner vie à une partie du corps avec son bras gauche tandis que sa main droite animait la tête.
D’une taille d’environ 1mètre 50, les personnages étaient incarnés soit par des personnes de petite taille ( souvent placés en second plan ) soit par les marionnettes ( que l’on retrouvait principalement au premier plan ). Certains plan combinaient les deux types d’animation de personnages. Le travail de titants que représentait celui de confectionner puis animer les marionnettes a conduit à quatre années de réalisation pour le film de Dark Crystal.
C’est ensuite sur le Retour du Jedi que Tim Rose ne tarissait pas d’anecdotes, comme lorsque tout le staff parti en pause déjeuner, l’avait oublié sous le trône de Jabba ( animation de Salacious Crumb ), l’attitude quelque peu déplaisante d’Harrison Ford envers les marionnettistes ou encore la chute de sa chaise dans le croiseur Mon Calamari lorsque les deux techniciens chargés de le faire pivoter y sont allés un peu trop fort !
À propos de l’Amiral Ackbar, deux versions étaient utilisées. L’une en costume intégral, dans lequel Tim ne voyait que par une narine et sur laquelle Mike Quinn était en charge de contrôler la bouche avec un système de câbles. L’autre n’était qu’un buste, sous lequel Tim Rose créait tous les mouvements.
Pour finir, Tim nous a confié que plus jeune, diagnostiqué dyslexique, ses rapports sociaux étaient compliqués. Son manque d’aisance avec les autres et sa timidité ont grandement contribué à le lancer sur son parcours de marionnettiste : une place à laquelle il pouvait être lui-même tout en étant quelqu’un d’autre !
Je tiens à remercier très sincèrement Julien Dumont et toute son équipe pour leur chaleureux accueil au sein du musée et pour l’organisation de cet évènement qui s’annonce comme l’un des premiers d’une belle série.
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