No comment...
Heinze: "Il y a parfois des surprises…"
Personne n'imaginait Gaby Heinze signer à l'OM. Et pourtant l'ancien Parisien s'est engagé pour trois ans avec le club marseillais. Didier Deschamps a su convaincre l'international argentin. Heinze a été séduit par le projet sportif du nouveau coach olympien.
GABRIEL HEINZE, pourquoi avoir choisi l'OM ?
G.H. : Lorsque l'OM m'a contacté, le projet de Didier Deschamps et des dirigeants m'a plu tout de suite. A ce moment-là, on a commencé à négocier.
Votre départ est-il la conséquence de votre mise à l'écart du Real Madrid ?
G.H. : Non, je n'ai pas été écarté de l'équipe ! C'est ma décision de quitter le Real Madrid. Mais il se dit beaucoup de choses… Moi, je ne parle jamais. Je préfère agir. Je suis un professionnel et parfois, dans une carrière, il arrive que l'on doive partir. Aujourd'hui, je suis face à un nouveau défi.
Quels souvenirs gardez-vous de votre passage au Real ?
G.H. : J'ai vécu deux bonnes années en Espagne. J'ai appris beaucoup là-bas, que ce soit en tant que joueur ou en tant qu'homme.
Votre arrivée à l'OM suscite l'émoi des supporters du PSG. Comprenez-vous leur réaction ?
G.H. : Jamais les supporters du PSG ne vont comprendre. Car c'est difficile à comprendre. Mais moi je sais ce que je ressens pour les supporters du PSG. C'est là-bas que j'ai eu mes meilleurs moments de footballeur. Mais maintenant, je suis de l'autre côté et je vais essayer de conquérir les supporters de l'OM. Je sais que les supporters du PSG savent qui je suis.
Les dirigeants du PSG vous ont-ils contacté cet été ?
G.H. : Je garde le contact avec les gens de Paris mais je n'ai jamais eu les dirigeants du PSG au téléphone… C'est tout ce que j'ai à dire. Je connais la vérité. N'essayez pas de trouver de quelque chose de ce côté-là ! Le seul entraîneur que j'ai eu téléphone, c'est Didier Deschamps.
Est-ce que vous regrettez d'avoir déclaré que vous ne reviendriez en France qu'au PSG ?
G.H. : Je ne regrette pas. J'assume ce que j'ai dit. Parfois, dans le foot, il se passe des choses. Aujourd'hui, les dirigeants et l'entraîneur m'ont proposé un projet qui fait que je suis venu ici.
Quand vous étiez à Paris, quel regard portiez-vous sur l'OM ?
G.H. : L'OM, j'en avais une bonne image. Celle d'un grand club contre qui je jouais de beaux derbies avec le PSG.
Quelles sont vos premières impressions du club ?
G.H. : Les premières impressions sont toujours bonnes. Pour l'instant, je ne connais que l'hôtel à Marseille. Je suis venu saluer l'entraîneur et le staff technique. Maintenant, il faut laisser les choses se faire petit à petit. Mes coéquipiers ont le temps d'apprendre à me connaître.
Quelles sont vos ambitions à Marseille ?
G.H. : Le titre. Sinon, je ne serais pas là. L'objectif est clair.
Physiquement, serez-vous apte à jouer le premier match de championnat samedi prochain à Grenoble ?
G.H. : J'ai fait toute la préparation avec le Real. Maintenant, il ne me manque plus que le ballon. La semaine dernière, on était en discussion avec l'OM et j'avais la tête ailleurs. Et quand la tête n'y est pas, le corps ne suit pas. Je parlerai avec l'entraîneur et le préparateur physique et on verra ensuite.
Pensiez-vous lors du match Argentine-France disputé à Marseille en février dernier que vous signerez un jour à Marseille avec votre compatriote Lucho Gonzalez ?
G.H. : Je n'avais jamais imaginé que je serais ici aujourd'hui. Notamment par rapport à tout ce que j'ai connu avant avec Paris… Mais dans le football, il y a parfois des surprises. Aujourd'hui, je suis à Marseille.
Avez-vous pu discuter avec Lucho Gonzalez ?
G.H. : Oui, je l'ai eu au téléphone. Il était triste de s'être blessé (Lucho Gonzalez s'est fracturé la clavicule contre Saint-Etienne et sera absent entre quatre et six semaines, ndlr). Il m'a dit que l'OM était un grand club avec un très beau centre d'entraînement. Il m'a aussi parlé des supporters qui nous suivent partout. C'est parait-il vraiment difficile de se promener dans Marseille (rires).
Eurosport - Vincent BANTIT