16:00 - Foot - CM - HOL - Van Bommel, seul contre tous source msn sports).
Mark van Bommel a pour habitude de beaucoup parler avec les arbitres pendant les matches. (EQ)
Si les Pays-Bas sont en finale, le très controversé Mark van Bommel n'y est pas étranger. Portrait d'un homme qui sait pourtant se faire détester.
S'il brandissait la Coupe du monde dimanche, l'image ne ferait pas que des heureux. Détesté par bon nombre de ses adversaires pour son arrogance, critiqué pour son jeu dur, le milieu néerlandais Mark van Bommel est un sacré personnage. Ses fautes à répétition ont beau exaspérer tout le monde ou presque, lui ne s'en offusque pas. A l'inverse, il assume. «Il faut parfois savoir faire mal, quitte à recevoir un avertissement, si c'est pour aider l'équipe», confiait-il en 2007 à L'Equipe. Une insulte par ci, un mauvais geste par là, Van Bommel aime le vice. Il est comme ça. «C'est ainsi que j'ai été éduqué. Il faut dire ce qu'on pense sans détour. Mais il faut aussi avoir de bons arguments», se justifie-t-il, lui le meilleur ami des arbitres sur le terrain. Car parmi sa panoplie du parfait cancre, il possède aussi le talent de persuasion. Faire comprendre à l'homme en noir qu'il a tort, que l'adversaire est le coupable, c'est tout un art qu'il maîtrise à la perfection (NDLR, il n'a reçu qu'un seul avertissement, en demies face à l'Uruguay pour gain de temps, dans les dernières secondes).
Avec 14 fautes commises depuis le début du Mondial, « le boucher » comme il est surnommé, fait évidemment partie du top 10 des joueurs les plus rugueux. Une constante à travers les années, qui lui vaut aujourd'hui une sacrée réputation. Là encore, peu importe ce qu'on peut penser de lui, Van Bommel préfère garder le positif. «Je ne joue pas différemment de ce que je faisais il y a trois ans, reconnaît-il, mais on ne s'en rendait pas compte avant». Car aussi vicieux soit-il, le capitaine du Bayern Munich est néanmoins un joueur essentiel dans le dispositif mis en place par son sélectionneur, Bert van Marwijk. Véritable sentinelle devant la défense, il est pour beaucoup dans la réussite des Pays-Bas. Presque autant que les Robben, Sneijder et consorts, dont les buts et gestes techniques cachent son travail de l'ombre.
Sa mission : protéger au maximum ses défenseurs tandis que ses compères du milieu sont tous tournés vers l'offensive - hormis De Jong. Mais si besoin, il peut aussi aller de l'avant, pour preuve son grand nombre de passes réussies (89%). Il est tellement important qu'après s'être écarté de lui-même à l'issue de la Coupe du monde 2006, il a ensuite été rappelé en sélection en vue du Mondial sud-africain. En désaccord avec Marco van Basten, l'ancien sélectionneur, l'emblématique Van Bommel n'a pas été convoqué pour l'Euro 2008. Mais avec l'arrivée de Van Marwijk aux manettes, qui est aussi son beau-père, le joueur n'avait plus aucune raison de dire non. «Je suis fier de faire partie de cette équipe. C'est ma dernière Coupe du monde, ma dernière chance, rappelle-t-il. Je n'ai pas le droit de la laisser passer.» Assuré d'avoir une place de titulaire, il a bien fait de revenir. Encore un match et il remportera peut-être le plus beau trophée de sa carrière, à 33 ans, juste à temps avant d'être oublié... sans grand regret. - H.S.
19:42 - Foot - CM - Wenger : «Ni solidarité, ni unité»
Arsène Wenger fait part de ses analyses sur ce premier Mondial sud-africain. (REUT)
Au coeur du Mondial dans son habit de consultant pour TF1, Arsène Wenger, l'entraîneur d'Arsenal, tire le bilan de la compétition dans un entretien accordé à L'Equipe Mag', à paraître samedi. Premier constat, «le mal que les sélections ont à vivre ensemble». Une analyse qui vire rapidement au cas français, lui qui dénonce «une forme de solidarité de façade chez les Bleus. Un discours d'unité qui ne s'est jamais concrétisé sur le terrain. Ni solidarité, ni unité». Un psychodrame qui a «profondément traumatisé» le coach des Gunners, désabusé par les propos que lui rapportent ses protégés en sélection.
Outre les Tricolores, Wenger s'est attardé sur «le modèle allemand», appréciant particulièrement la justesse de jeu de la Nationalmannschaft : «Les Allemands ont été les seuls à te donner l'impression qu'ils pouvaient marquer à tout moment. Ils ont réhabilité le dribble. C'est un enseignement majeur de ce Mondial.», tout en portant un regard avisé sur le reste des engagés, notamment les soi-disant plus petits : «les petites nations ont progressé grâce à l'internationalisation du foot, avance-t-il. Le niveau technique individuel a progressé mais le niveau collectif n'a pas été exceptionnel. (...) La vérité de ce Mondial, c'est que, pour aller loin, il fallait avoir un milieu de terrain dense. On a vu des milieux destructeurs très forts comme celui du Paraguay. Quelle intelligence. Fabuleux.» Entretien à lire en intégralité dans L'Equipe Mag' à paraître samedi.